dimanche 31 décembre 2006

L'été en point de mire


La nuit la plus longue, sous la Bonne Mère,
entrouvre la porte de l'hiver qui a tant tardé.

Au loin, très loin, l'été en point de mire.

.
Le solstice d'hiver, 22 décembre 2006.
Cette date ondule chaque année, inaperçue,
sans que quiconque ne daigne la considérer.
Trop proche peut-être de la grand-messe de Noël.
C'est pourtant bien là que le jour prend un nouveau départ,
juste avant des agapes à souffler un foie vaillant.

Vraisemblablement est-ce parmi les nuits les plus longues
que d'aucuns ont placé la naissance du Messie,
plaçant symboliquement l'enfant qui devait éclairer le monde
au beau milieu de la saison des obscurités.

Qu'est-ce qui a pu faire de Noël, à l'origine
fête païenne du renouveau des jours,
la célébration des enfants sages?

Peut-être la nécessité de redonner aux chéris
la gaieté oubliée des courtes nuit d'été,
pour égayer les langueurs de nuits trop éternelles.

Bien à vous,
DL


Cliquez sur les portions de texte colorées: ce sont des liens explicatifs.

Egalement à voir ou revoir :
  • Tempus fugit (dans les archives de septembre)
  • Bonheur, bonheur, cinq minutes d'arrêt ( de mai)

La note du petit infini

















La musique, poésie sans mots...
Le cliché présente l'image et vous engage à chercher l'air de vos souvenirs.
Le vent, l'eau, les voiles qui claquent, et cet air de trompette,
vous l'entendez encore?
Le petit infini est là, cosmos dans un verre d'eau.
Revenez au cliché.
On ne voit plus les ordures, on ne sent plus les odeur sà cesser de respirer.

Le monde est beau, souvent.

Bien à vent,
DL

jeudi 14 décembre 2006

La rèverie du citadin


Windsurf extrème.
Mer formée par temps de mistral soutenu (decidément!).
Les rouleaux s'acharnent, mais la technique pointue du véliplanchiste
lui permet de tenir ce rythme infernal.
Grosse performance dans des conditions très difficiles!

Bien à voile,
DL

dimanche 10 décembre 2006

Mistral étincelant


Souvent il se rend insupportable
( cf il s'engouffre dans la gare dans les archives de mai),
rarement, comme cette fois là, il se présente comme un frère de l'immensité.
Mais, disons le, lorsque cela advient,

jamais autant l'immensité ne peut paraître infinie et sereine.
C'est alors un spectacle incomparable.

Voyez-les ces couleurs que des bijoux sans prix n' égaleront jamais!


Alors allez-y donc, Mesdames, Messieurs les maîtres de quelques figues,
partez-y, voyager au bout du monde.

Vous qui ne connaissez pas ce chemin de rien du tout
par un temps à s'arracher les moustaches,
vous ne connaissez rien!


Partez de Niolon et allez jusqu'à Méjean,
un jour de grand vent du nord.



Passez dessous dessus la voie du train,
sentez les romarins râclés par le Mistral,
aveuglez-vous à ne pas fixer la mer,
rentrez rougis de mille soleils.


Vous vous rappellerez.

Bien à vous,
DL




mercredi 25 octobre 2006

Le Goéland


La jeune fille apprit la nouvelle. Il ne reviendrait plus.
Tout son corps brulait de douleur.
Elle ne savait plus rien.
L'immensité lui avait pris. Elle ne lui rendrait pas.

Le vent de glace avait eu raison de son regard tendre et timide.

La vie des gens de mer sans doute.


Ce jour là, l'oiseau vint et la fixa.
Ils firent quelques pas puis elle se mit
à courrir sur le sable mouillé. Elle souriait.
Il la suivit et tournoya autour d'elle.
On eut dit que derrière son masque, il souriait aussi.

La mer reprenait leurs dernières traces quand le soleil
se fraya un chemin à travers la grisaille.
Ses rayons caressèrent la plage puis mirent cap au large.

C'est ainsi qu'ils disparurent.
Tout le village se souvient encore aujourd'hui
de leur regard tendre et timide, et de leur joie
de gagner l'immensité côte à côte.

Pour Adam, merci Mims!
Bien à vous,
DL


samedi 23 septembre 2006

Phocée, place du temple


Frappant de voir les contrastes qu'offre Phocée.
Il serait facile d'imaginer des personnages en toge arpentant cette esplanade.
Vous ètes sur l'île du Frioul, dans la cour de l'hôpital Caroline.
Rien d'antique là-dedans. Il a été inauguré en 1828.
Saisissant n'est-ce pas?
Bien à vous
DL

Tempus fugit



Au solstice d'été, les jours s'émiettent déjà.
L'accordéon céleste n'a de son que les cris des enfants
qui des journées durant s'offrent aux jeux de ballon,
pour profiter jusqu'à la nuit tombée ,au delà du possible,
des falaises généreuses

qui innondent de douceur les peaux encore nues
et permettre quelques instants encore de repousser la chape
qu'est en cette saison le moindre vêtement.
De cette douceur là le souvenir est vif et c'est l'hiver qui vient
qui fera dans la bise le renouveau des jours malgré ses bras glacés,
qu'enfin l'accordéon chante à nouveau des cris.



Bien à vous,
DL

mercredi 23 août 2006

La Durance se cache pour mourir


Image pathétique d'une époque
qui a bien du mal à laisser la place aux jeunes.
Répétez la scène à chaque coin de rue et
comptez le nombre de rues. Vous entrevoyez?


La Durance, rivière impétueuse autrefois redoutée des bateleurs
vient gerber dans le caniveau pour faire luire la chaussée
quelques brefs instants.
Dire que c'est le Palais Longchamp qui la piège en fanfare,
là où le Canal de Marseille, victoire éclatante de l'esprit humain
sur la nature,investit chacune de nos canalisations pour cuire nos pâtes,
laver nos corps et se déverser sans limite dans les rues de la ville
pour tenter de les rendre présentables.

J'ai bien demandé à un cantonnier pourquoi il ne possédait
pas de conteneur à ordures roulant. Réponse du tac-au-tac:
il m'a demandé si je venais de la région parisienne...
puis entendant un peu mieux mon accent,
que la municipalité ne les avait tout simplement pas prévues!

Qui n'a pas entendu le bruit lancinant si caractéristique du
cantonnier marseillais qui traine son balais en avançant péniblement
le long des longues rues?
Pathétiques ces personnes qui pour les plus consciencieuses,
ramassent à la main les innombrables bouteilles et canettes pour
les jeter dans les conteneurs pourtant assez voisins,
et pour les moins consciencieux se contentent
d'en gaver les égoûts à les boucher.
Je ne souhaite pas leur jeter la pierre mais
qu'on leur redonne leur dignité à ne plus leur imposer,
dépourvus de matériel, des actes et des habitudes
autant mécaniques qu'inutiles
voire destructeurs...de Durance.

Bien à vous cependant,
DL



lundi 14 août 2006

Pêcher les rèves


Encore un bijou de la rue Pirandello.
Décidément, ces chimistes, moins terre-à-terre qu'il n'y paraît.
A toi, poète des murs, encore merci!
Bien à toi,
DL


jeudi 10 août 2006

La philosophie du néon


Le néon du O se sacrifia pour laisser ses
camarades exprimer la grande, l'immense vacuité universelle.
Lorsque le matériel nous livre ses pensées cosmiques...
Bien à vous,
DL

lundi 7 août 2006

Vacanze Bolognese


A Bologne,

lors de la journée
nationale des

moustachus.

Pas un piéton ne

portant l'attribut
ce jour là.

De mémoire d'homme,
on n'avait jamais vu
une telle moustachade.



La masse à droite est une tour médiévale du temps où les riches familles du crû se tiraient la bourre dans les airs. Des jeux enfantins - et tellement masculins - comme "la mienne est plus grande que la tienne".
Il en reste quelques exemplaires au centre ville mais la plupart se sont effondrées. Les deux plus grandes - donc les plus solides - tè si y'avait du mistral là-bas, elles seraient plus debout depuis longtemps! - font des siècles après l'admiration de tous les porteurs de bachantes de passage. Vous pourrez les apercevoir sur les vues qui suivent, du haut des collines appenines qui surplombent la ville.





Le voila le rosier appenin qui offre un écrin aux tours en arrière plan.
Mais l'orage se prépare et répand sa lumière verdâtre inquiétante.
De l'inquiétude, à une journée de la finale de la coupe du monde ?



Là, vous les voyez mieux?
L'orage affirme un peu plus sa présence et le compte à rebours est lancé pour la finale.
Il va falloir se mettre à l'abri.




Trop tard. A l'abri de l'orage, mais pas d'un coup du sort.
Nos voisins remercient mille fois leurs guerriers de leur avoir enfin permis de dépasser leur complexe ancestral à l'égard de la France -
tellement injustifié.



Et tout ressort, accumulé depuis de longues années.
Chers amis, vous avez une grande nation et vous semblez tant l'ignorer!
Puisse le calcio vous redonner confiance
car vous n'avez rien à envier à votre trop grand voisin.
Les gens qui n'aiment pas le goût aiment manger fin.
Gardez le Goût!!

Baci
DL




lundi 17 juillet 2006

Vacanze camogliese

Camogli,

sur la côte ligure, près de Gênes, à l'est.
Vous avez vu ces hautes façades qui exposent jusqu'à plus de huit étages?




cliquez sur les photos pour les agrandir




Ici, on vit proprement les uns sur les autres.
La place est comptée car la montagne pousse tout vers la mer.




Là-haut, sur la barre rocheuse, surplombant les abîmes, c'est San Rocco,

que si y'avait du Mistral là-bas, y serait déjà tombé à la mer!



Le draghetto pour de rendre à l'abbaye San Fruttuoso, le saint généreux.
On peut admirer la simplicité des lieux et la joie communicative des touristes-pélerins.



La façade du monastère accessible par l'eau ou un sentier escarpé à pieds.
Un bijou isolé dans son écrin de mer et de bermudas criards.

Baci
DL




dimanche 2 juillet 2006

Un petit cabanon, pas plus grand qu'...

Une image de la ville, havre de rève délabré.

Le puzzle

mercredi 31 mai 2006

Sonne fort , réveille la ville!

Marseille, ville incapable de faire des choix ambitieux , elle se contente de surfer sur une vague de renommée qui tient autant du cliché que de l'effet de mode. Merci Pagnol et vas-y Escartefigue! Tombe la chemise!
L'effet d'annonce de sa rénovation venue bien tard vient multiplier les tarifs du mètre carré jusqu'à des niveaux bien élevés.
Mais qu'en est-il du niveau d'équipement que ces prix pourraient justifier?
Quid des transports en commun qui ont été lors des dernières grèves de la Régie des Transports Marseillais la risée de la France entière?
Obsolètes, sales et manquant d'investissements pour une politique réaliste du transport en commun... et de promotion du vélo! Le tramway, c'est beau le tramway, d'ailleurs,il y en avait partout dans la ville des trams il y a...pas si longtemps que cela. Depuis 1876 jusqu'à ce que la derniere ligne de ce génial réseau ne ferme il y a deux ans. La 68. Tous les vieux marseillais se le rappellent, ce réseau, qui mettait chaque village de la ville à un saut de puce de la Canebière.
On tente d'y revenir, après trente ans d'errance, de la voiture reine à l'abandon total du centre ville.
Quid de la qualité de vie en ville, dépotoir effrayant où chaque poubelle dégueule chaque jour d'immondices?
L'éducation des masses de jeunes gens qui envahissent les rues aux heures de sortie se fera dans les écoles. Mais au fait, quelles écoles? Celles dont les budgets ridicules et les locaux indignes font exploser le nombre d'élèves par classe par manque de place et fuir les masses parvenues vers le privé?
A propos, vous n'y étiez pas professeur, Monsieur le Maire, dans le privé?
D'histoire, me semble-t-il. Alors, n'oubliez pas!
L'incinérateur comme unique traitement des ordures ménagères: parlons-en de l'incinérateur.
Il est bien représentatif du syndrôme politico-marseillais l'incinérateur de Fos.
Les décideurs plutôt que de montrer la voie suivent des chemins balisés par le clientélisme historique local.
Alors qu'une décharge digne des mégapoles du tiers-monde vient défigurer le fragile delta du Rhône à Entressen depuis des décennies, 1912 exactement, la ville ne trouve rien de mieux que de prévoir de brûler ses déchets... chez les autres.
Fos, y vont pas nous ennuyer qua-même, y sont déjà pleins de pétrole. Un peu plus, un peu moins!
Y z'èxagèrent qua-même!
Et le tri dans tout cela? Trop ambitieux? Non, mais prôné par le Conseil Général, l'ennemi.
Et l'intérêt des Marseillais là au milieu? On verra!!
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain! Ce foutu soleil... me donne la flemme...vous la connaissez, la chanson? On n'est pas sortis de l'auberge!
Chers amis, un peu de courage, beaucoup de patience et une bonne dose d'humour feront passer bien plus facilement toutes ces couleuvres. Buvez de l'huile!
Bien à vous cependant,
DL

Longue vie aux papillons


Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes aient disparu...
La voilà la nouvelle: même si la poésie en vers tend à se faire rare, les murs de Paris recellent encore de petits trésors que les enfants auront encore un moment le plaisir de contempler en flânant.
Un remerciement au passage à cet artiste de la publication assistée sur un mur.
Bien loin des maladies nosocomiales, elle est là, la voie de la guérison: les petits plaisirs qui amendent les rèves. On voit bien là que tout ne se réduit pas à transmettre un portefeuille d'actions. C'est grâce à ceux-là que vieillir est moins pénible.
Il en reste des gens capables d'oeuvrer dans l'inutile pour donner un point de chutte à l'oiseau bleu. Inutile l'oiseau bleu?
A celui-là, un grand salut respectueux.
bien à vous,
DL

Il s'engouffre dans la gare



















Gare d'Aix. Une époque à grande vitesse.

Les rayons du soir viennent péniblement éclairer la carcasse de bois, béton et ferraille. De là à la réchauffer...
Une architecture froide comme le vent pour des transits rapides comme l'éclair.

Les jours de mistral, c'est comme cela. Une mélancolie vous prend et ne vous lache plus.
Au mieux, elle sourd jusqu'à la tombée du jour si vous pouvez rester enfermé, calfeutré dans vos murs. Des charges sifflantes les assaillent sans répit à faire courber le verre des fenêtres.
On n'a plus que le distant souvenir d'un manque indéfinissable, une inhibition à ne plus rien vouloir.
Au pire, elle s'insinue dans chaque recoin de votre être, vient presser chaque portion de votre peau. Vous investit une surexcitation à vous arracher tous les poils du corps.
Vos sens ne révèlent plus rien que la vue éblouissante de paysages surexposés tandis que siffle interminablement un agacement qui ne cessera donc jamais.
Le Mistral, c'est un vent qui souffle droit, un vent qui presse, un vent qui pousse pour emporter jusqu'à la patience la plus éprouvée
.

C'est après l'arrivée à Marseille que le jour tombera. Et on sait que le mistral lui fera dérouler au couchant ses langues resplendissantes. Maigre consolation.
DL

lundi 22 mai 2006

Marseille, ma belle...


Comme la chanson belge, l'air triste continue sa rengaine.
Que dire de ce cadre rouge-blanc-sale qui orne le Palais Longchamp?
Les cantonniers ont beau s'évertuer à vider la Durance dans les caniveaux,il en faudra plus pour redonner le lustre de ce quartier.
Effacer trente années de tout-bagnole.

Les trottoirs?
D'un côté les voitures mordent naturellement dessus, puisque des places y sont flanquées.
De l'autre les motos et nos amis canins qui s'emploient à nous y faire des marelles pour que vieilles personnes comme jeunes parents puissent faire de leurs vastes détours des séances gracieuses de remise en forme.

Marseille, ma belle, j'taime pas encore!
DL

dimanche 21 mai 2006

En mai, fais ce qu'il te plait: vas donc sous la neige!












Avis de tempête sur la Joliette!



Le Grand Répertoire ferme ses portes fort d'une énorme fréquentation de ses armées de l' Inutile.
Les poëtes forgerons ont saisi le créneau du plus-que-parfait pour parler à l'âme des bambins.
Et les bambins leur rendent bien. Enthousiastes!

Toutefois, je soupçonne pas mal de parents d'avoir entraîné leurs enfants dans ce délire pour assouvir une curiosité bien personnelle.
Et que dire du sérieux rieur de ces gens qui font vivre le deus ex machina?
On lit dans leurs yeux la confiance de ceux qui ont choisi de rèver.
Ce ne doit pas être tous les jours fête, mais leur générosité rôdée ne semble jamais s'éroder au contact abrasif de foules à conquérir.

Alors bon vent, et que la tempête continue!
Un merci respectueux.

Bien à vous,
Désiré

Tu ne tueras point

















Marseille, Marseille!!

Libertat accollé à une interdiction.
Le paradoxe marseillais, splendide.
Jeu de ballon interdit, contrôle de la poitrine et passe!
La loi, le règlement, c'est très bien. Je suis entièrement pour.
Il en faut, des lois. C'est in-dis-pen-sable!
Eh, comment? Le passage piéton?
J'en ai pour deux minutes.
Z'allez pas me faire un cake froid pour deux minutes, non?
DL

mardi 16 mai 2006

Marche, le vent te dira.


Fiston, rappelle-toi que notre ombre veillera sur toi
où que tu ailles
,
quoi que tu fasses, à quoi que tu rèves.
Joue encore.
Chaque automne, les feuilles t'attendront.

Tes rèves, nous les chérirons.
Des vapeurs de nous viendront encore
caresser tes mèches grises,
dans longtemps, longtemps.

Pense au vent, pense au soleil,
le ressac.
Ne te sens jamais seul.
Ce sera nous.
DL

lundi 15 mai 2006

Ronaldinho aux chutes d'Iguaçu

Le temps des parties de foot des après-midi durant et le coup de trop. Les cris des copains.
C'est ta faute! Plus jamais je te passerai la balle! T'yes trop nul! Raade s'que t'as fait! M'en fous! N'ai marre, 'rentre chez moi. Tu te débrouilles!! Vas la chercher tout seul!
Là, au péril de sa vie, il brave tous les dangers et fait face à cette falaise d'eau vertigineuse pour toucher enfin cet objet de rèves et de frustrations.
Ronaldinho revient sur ses terres. Ce sera Iguaçu. Le vertige le glace. Mais il l'aura.
Rappelle-toi de ces moments, des egos mignons comme tout qui fondent des actions héroïques. C'est l'heure du chocoBN.
DL

samedi 6 mai 2006

Comme un sou neuf

Une ville sous vos yeux est en train de renaître.

Les échafaudages font le siège de la vieille négligée.
De puissants américains dirigent l'attaque immeuble par immeuble;
Non, allez, mettez-moi tout et faites-moi le livrer!!




Les bourgeois de Marseille ont fini par s'agenouiller pour rendre les clefs.

La façade noire de la ville vieillie qui meurt sous les coups de percuteurs cède sa place à la superbe d'un Haussmann reblanchi. La remaquillée est déjà là à toiser le cloacus maximus qui met à nu les entrailles de l'avenue devant le regard envieux de sa copine encore crasseuse.
Sous vos yeux rougis et bouffis par des travaux intenables autant qu' interminables, Châteauneuf-les-Marseille ressurgit de terre et de poussière.
A constater les pépites qu'elle renferme, si j'avais ouvert les yeux avant...On se remet à être fier de cette pieuvre qui ne se lavait plus.
Tant pis pour l'Ohème. La star redevient ville.
DL

Bonheur, bonheur, cinq minutes d'arrêt!


La course vers le solstice d'été est lancée, ce sera le 21 juin, et l'arrivée de cette longue nuit annoncera déjà le deuil d'un été presque déjà lointain.
Alors voyez la beauté du monde un soir doux du mois de mai à regarder les gros navires gagner la Corse.
Le ressac berce les nerfs les plus fragiles, le tumulte de la ville est à portée de caillou.
Oiseau, s'il te plait, fais que cet arrêt...d'urgence dure toujours.
DL

mercredi 3 mai 2006

Perdu de vue.....retrouvé pleins pots

En exclusivité, notre reporter a retrouvé pour Désiré Leblog le seul, l'unique, le resplendissant, l'inénarrable...

ESPACE VERT DE MARSEILLE

Les lecteurs de l'article précédent se verront rassurés. Il est bien là sur le Vieux-Port cet espace vert qu'un hooligan avait cru apercevoir en la végétale personne d'un palmier. Mensonge!
C'est celui-ci et point d'autre!
A bon entendeur, salut!

DL

jeudi 27 avril 2006

Une rue de Paris prête à jubiler

Un air de fête souffle en brise légère sur cette rue de Paris: les enfants vont pouvoir fêter leur date fétiche en investissant le trottoir accompagnés de leurs camarades.
Une convention a été signée avec la Direction des Propretés de la Ville: plusieurs passages devraient être effectués le mercredi pour laisser à nos bambins le loisir de faire éclore la joie dans un environnement propice et sain, et peu dangereux eu égard à l'interruption prévue de la circulation.
Des pourparlers sont lancés pour installer en lieu et place des inutiles parkings des tables et bancs fixes.
Les horodateurs pourraient alors être requalifiés pour réserver les emplacements à jubiler.
Une belle affaire pour le magasin de jouets, farces et attrappes en tous genres décoré en fiesta du Champomy.
Le décorateur de la ville propose d'en étendre le style à toute la partie de la rue dévolue à cette expérience. Les différentes enseignes adopteraient différents tons, mais les gommettes seraient identiques.
Nous ne pouvons que saluer le courage de cette expérience qui, si elle se révèle concluante, pourrait révolutionner le minois de nos citadins mercredis!
DL

mercredi 26 avril 2006

Marseille ville verte! Et ta soeur, elle est verte, ta soeur?

Un humain trio passe le temps d'un dimanche après-midi sur le vieux port...entouré de verdure.

Marseille ville verte?
Et pourquoi pas lui interdire le remugle de sardine pliés les étalages du marché aux poissons pendant qu'on y est?





Vous ètes à la Mêditerranée ici Môssieur!!
Et le soleil, y tabasse!
Plus y-a de vert, plus les chiens y caguent dedans.
Et puis, tè, tu l'arroses à l'eau de mer toi, ta pelouse?
DL

mardi 25 avril 2006

Le Château

Fermez les yeux à demi. Fermez les presque totalement.
Maintenant vous pouvez voir.
La perspective meurt. La fenêtre se divise plus encore.
Les créneaux du château couché n'existent plus.
Ne subsistent que de larges barreaux. Très larges.
Nous sommes dans une pièce qui offre un éblouissant mirage cubiste.
Les créneaux du château naissent dans le rève d'un enfant.
Vous n'avez pas oublié? DL


La mode est au noir...


Dans le train qui va très vite.... mais bien moins que la mode.
Ebouriffant!!
DL

vendredi 21 avril 2006

Sunset Boulevard rue de Rennes: la Mairie de Paris nous prend pour des pigeons

Sans vouloir m'acharner sur la Mairie de Paris, on ne peut passer à côté de la remarque suivante: la politique culturelle menée en 2006 prend une direction pour le moins discutable.
Alors discutons-en.
La preuve en images que dans le pays des Droits de l'Homme, en l'occurence Rue de Rennes à Paris, on se préoccupe bien plus d'immortaliser la démarche hésitante de pigeons que d'introduire à la postérité la marque terrestre de la grandeur de nos grands hommes...et bien évidemment de nos grandes dames.
Vous remarquerez certainement que le pigeon du bas n'a pu poursuivre son chemin à cause d'une collision...avec une bouteille de mauvais cidre. A demi assommé, il a quand même trouvé les ressources pour la boire! Pigeon, c'est déjà fort, mais aviné ( le terme acidré n'existe à ma connaissance pas) de surcroît! C'est là tout ce que l'on laisse à aduler aux passants innocents de la rue de Rennes.
Que ne leur a-t-on proposé la marque fidèle de l'orteil de Lorie?
Imaginez le ravissement de Madame Josette qui, avant d'entrer dans le Shopi pourrait montrer à Priscilla, sa petite-fille éberluée, cet immortel orteil!
Au lieu de cela, les décideurs ringards semblent se contenter d'apparitions culturelles à courte vue qui, eu égard aux budgets colossaux déployés en matière de culture ne peuvent satisfaire quiconque.
Peuple de Paris, il est temps de se lever. Rebelle-toi contre cette politique inique!Descends dans la rue pour exiger une politique culturelle à taille humaine!Proclame urbi et orbi la prééminence de l'Homme sur le pigeon! DL

jeudi 20 avril 2006

La vélocité ne fait pas l'être


Plus qu'une image, un symbole.
Un vélo fluet, vieux. Il est entouré de cylindrées plus grosses, plus rapides, plus rutilantes.
Un être qui se sent vieillir dépassé par des jeunesses plus gonflées, plus assurées, plus adéquates.
Et la fiabilité dans tout cela?
Il traverse les âges, les antivols,les barres à garer les deux-roues.
Mais il est là.
Sa chance?
Un barril à 80 Dollars. Et une sorte de dignité nue.
Ce qui le meut?
Le mollet qui le peut.Simple!

Tout le symbole d'une vélocité qui doit moins à l'artifice que ses forts suivants.DL

L'éternité sur terre: le gisant de la sieste

La cathédrale de Saint-Denis a du souci à se faire: des personnes inconscientes du tort qu'elles peuvent causer à toutes les lignées de Reines et de Rois de France s'amusent à créer de l'éternité vivante. Les sculptures de marbre et pierres fines en tous genres n'ont qu'à bien se tenir:
les drapés seront de flanelle et la peau ...d'épiderme.
Une vulgarisation des gisants absolument inadmissible qu'il faudra contrer par une massive et univoque pétition:
Laissez-nous nos gisants nationaux et (certainement) éternels.
Cessez de les singer honteusement par vos "happenings" ridicules entre un arbre en fleurs et une tôle de chantier! DL








Suicide d'une vache


Les rues de Paris recèlent des surprises: on raconte qu'il y a quelques semaines, une vache a explosé à cet endroit précis. La vache, utilisée en cours de sciences du lycée Henry lV n'aurait pas supporté le dégoût des regards qui la scrutaient. En se dirigeant vers la rue Mouffetard où les fromagers l'attendaient avec impatience pour mettre en valeur leurs étalages lors d'une animation menée de voix de maître par Danielle Guilbert, elle se serait crispée jusqu'à l'explosive limite. Notre reporteur en a fixé l'insoutenable résultat avant le passage des efficaces équipes de la mairie de Paris. DL