mercredi 23 août 2006

La Durance se cache pour mourir


Image pathétique d'une époque
qui a bien du mal à laisser la place aux jeunes.
Répétez la scène à chaque coin de rue et
comptez le nombre de rues. Vous entrevoyez?


La Durance, rivière impétueuse autrefois redoutée des bateleurs
vient gerber dans le caniveau pour faire luire la chaussée
quelques brefs instants.
Dire que c'est le Palais Longchamp qui la piège en fanfare,
là où le Canal de Marseille, victoire éclatante de l'esprit humain
sur la nature,investit chacune de nos canalisations pour cuire nos pâtes,
laver nos corps et se déverser sans limite dans les rues de la ville
pour tenter de les rendre présentables.

J'ai bien demandé à un cantonnier pourquoi il ne possédait
pas de conteneur à ordures roulant. Réponse du tac-au-tac:
il m'a demandé si je venais de la région parisienne...
puis entendant un peu mieux mon accent,
que la municipalité ne les avait tout simplement pas prévues!

Qui n'a pas entendu le bruit lancinant si caractéristique du
cantonnier marseillais qui traine son balais en avançant péniblement
le long des longues rues?
Pathétiques ces personnes qui pour les plus consciencieuses,
ramassent à la main les innombrables bouteilles et canettes pour
les jeter dans les conteneurs pourtant assez voisins,
et pour les moins consciencieux se contentent
d'en gaver les égoûts à les boucher.
Je ne souhaite pas leur jeter la pierre mais
qu'on leur redonne leur dignité à ne plus leur imposer,
dépourvus de matériel, des actes et des habitudes
autant mécaniques qu'inutiles
voire destructeurs...de Durance.

Bien à vous cependant,
DL



lundi 14 août 2006

Pêcher les rèves


Encore un bijou de la rue Pirandello.
Décidément, ces chimistes, moins terre-à-terre qu'il n'y paraît.
A toi, poète des murs, encore merci!
Bien à toi,
DL


jeudi 10 août 2006

La philosophie du néon


Le néon du O se sacrifia pour laisser ses
camarades exprimer la grande, l'immense vacuité universelle.
Lorsque le matériel nous livre ses pensées cosmiques...
Bien à vous,
DL

lundi 7 août 2006

Vacanze Bolognese


A Bologne,

lors de la journée
nationale des

moustachus.

Pas un piéton ne

portant l'attribut
ce jour là.

De mémoire d'homme,
on n'avait jamais vu
une telle moustachade.



La masse à droite est une tour médiévale du temps où les riches familles du crû se tiraient la bourre dans les airs. Des jeux enfantins - et tellement masculins - comme "la mienne est plus grande que la tienne".
Il en reste quelques exemplaires au centre ville mais la plupart se sont effondrées. Les deux plus grandes - donc les plus solides - tè si y'avait du mistral là-bas, elles seraient plus debout depuis longtemps! - font des siècles après l'admiration de tous les porteurs de bachantes de passage. Vous pourrez les apercevoir sur les vues qui suivent, du haut des collines appenines qui surplombent la ville.





Le voila le rosier appenin qui offre un écrin aux tours en arrière plan.
Mais l'orage se prépare et répand sa lumière verdâtre inquiétante.
De l'inquiétude, à une journée de la finale de la coupe du monde ?



Là, vous les voyez mieux?
L'orage affirme un peu plus sa présence et le compte à rebours est lancé pour la finale.
Il va falloir se mettre à l'abri.




Trop tard. A l'abri de l'orage, mais pas d'un coup du sort.
Nos voisins remercient mille fois leurs guerriers de leur avoir enfin permis de dépasser leur complexe ancestral à l'égard de la France -
tellement injustifié.



Et tout ressort, accumulé depuis de longues années.
Chers amis, vous avez une grande nation et vous semblez tant l'ignorer!
Puisse le calcio vous redonner confiance
car vous n'avez rien à envier à votre trop grand voisin.
Les gens qui n'aiment pas le goût aiment manger fin.
Gardez le Goût!!

Baci
DL