jeudi 14 août 2014

Nos quatre yeux de bois

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Ton visage est un rêve que j'ai rêvé souvent.
 
Tes yeux couleur de bois, terre brûlée où s'étendre, 

Nos corps sont si debout, nos regards si soudés. 

Manger est trop banal et boire sans objet.

Sentir que ton iris tourne la clef secrète 

D'une porte au secret, que mon corps réagît et se meut d'une envie,

Que mon esprit s'évade sur les tons chaleureux 

De ta voix qui fredonne les airs de l'harmonie.

Te regarder parler, parler emprisonné, 

Captivé par la source jaillissant de ta bouche. 

C'est une source chaude où je veux me baigner 

Au milieu des montagnes un beau matin d'été.

L'apaisement me gagne. Plus de froid, plus de vent.

Seul le bruit de l'orage vient gronder son humeur.

Les masses grises au loin ne font que réhausser

Les couleurs qui jaillissent des fleurs de ta beauté.

L'univers dans un oeil, cosmos d'éclat d'étoiles.

Ma certitude est là, c'est pour toi que je vis, 

Pour ce chassé- croisé qui rythme nos parcours,

Pour te voir à nouveau et enfin te sentir

Près de moi.

DL, 1997, 2014, 2020