mercredi 25 avril 2007
Rappelle toi du vin conserve
Une fleur de vigne, l'ébauche d'une grappe qui deviendra grain.
Cette fois-ci revenons au départ.
La vigne nous a donné le raisin qui nous livre son jus.
Elle nous le donne contre des soins: symbiose, échange de services.
Le jus de raisin placé dans certaines conditions permet une fermentation alcoolique. La technique nous a permis de maîtriser ces procédés.
Revenons encore au départ.
Le vin nourrit. Un bouchon et la fermentation alcoolique suffisent pour le rendre transportable. Conserve.
Gardons à l'esprit que le vin a le goût de sa terre.
Parlons de préserver notre terre: apprécions son sang.
La haute couture n'est pas pour le quidam. C'est bien normal. Puis ça fait rêver.
Les grands crûs? Faut que les puissants conservent la santé.
Mais faut pas oublier les petites mains là-bas loin, la patience à nous faire des choses honorables. On vous salue par ici.
Bien à vous, vignerons.
DL
lundi 16 avril 2007
Boucherie à la Timone
Ah Marseille, Marseille!! ( soupir )
On s'attendrait à découvrir, en voyant une telle inscription
avant d'entrer dans un des bloc-toilettes de l'hôpital de la
"Tchimoane", des murs maculés de sang et un boeuf suspendu
à un crochet.
Il n'en est rien!
Même si je ne me suis pas risqué à entrer dans ce bloc là,
j'ai pu constater à travers le hublot, malgré l'odeur que je
n'ai fait que deviner être insoutenable, que les murs demeuraient
d'une propreté de loin acceptable.
Pas de sang, pas de boeuf!
Mais pas de besoins non plus!
J'en ai été d'une recherche supplémentaire
... et d'une patience exemplaire!
Bien à vous, de nouveau
DL
jeudi 12 avril 2007
Balade avec ma mer
Derrière vous patientent les calanques.
Vous regardez le large. Le soleil frappe la mer
qui en fait mille et un à vous fermer les yeux.
L'île de Riou vous attend. Le pointu qui vous mène
n'ira pas cette fois. Il est temps de rentrer.
Le soir s'avance et fonce l'immensité.
Il marche lentement.
Dans trois quarts d'heure nous serons au Vieux-Port,
rougis et apaisés.
Que c'est bon tout ça.
Bien à vous, toujours,
DL
mercredi 11 avril 2007
Poésie en sous-sol
Jamais je n'ai voulu du vivant m'enfermer
Dans un piège sans jour, sans la moindre lueur.
De grâce ne placez autour de moi glacé
Alors que vie durant j'ai paru émacié,
Des remparts dépourvus de quelconque chaleur.
De grâce ne mettez un mur froid de béton
Pour ainsi ne pas vivre d'obésité posthume:
Je ne veux une fois mort gonfler comme un ballon,
Tout de gaz émerger plus léger qu'une plume
Pour enfin ne léguer à mes compatriotes
Que la terreur de voir au bord d'une nuitée,
Des feux-follets fuyants les fins-fonds d'une grotte.
Pour cela, s'il vous plaît, mettez-moi dans la terre,
Dans un cosy-corner à bout touchant des vers.
Sieste phénoménale, je la ferai durer
Pour dans l'herboritaire faire reconversion.
De nourrir l'herbe fraîche je ferai ma mission.
Mon ONG à moi installera des pompes,
Funèbres toutefois, à faire verser des larmes
Sur mon sort bien réglé - il avait tant de charme! -
Un petit cabanon au sud orienté
Avec un amandier pour me faire de l'ombre
Et un petit enclos tout de pierres entouré.
Voilà ce dont je rêve pour les périodes sombres,
Avant qu'un de ces jours mon souvenir s'estompe.
Et aux fleurs et aux arbres mes os je léguerai.
A ces impertinents qui ne respectent rien,
Car du bout des racines à me faire éternuer,
Ma péninsule, mon cap ils viendront chatouiller,
Cet ajout minéral fera le plus grand bien.
Et si, bien malgré moi vos nez dussent souffrir
Qu'à mes amis les arbres j'offre un zélé tribut,
Quelques pelletées vives d'un four un jour captives
D'ardeurs par trop tardives, d'odeurs viendraient à bout.
Bel et bien disparu dans ce grand univers
D'inconnu et de rêve, d'innombrables ancêtres,
J'errerai apaisé si tant est que je sois
Un tant soit peu aimé - et exaucé peut-être?
Bien à vous, encore
DL
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