mercredi 31 mai 2006

Sonne fort , réveille la ville!

Marseille, ville incapable de faire des choix ambitieux , elle se contente de surfer sur une vague de renommée qui tient autant du cliché que de l'effet de mode. Merci Pagnol et vas-y Escartefigue! Tombe la chemise!
L'effet d'annonce de sa rénovation venue bien tard vient multiplier les tarifs du mètre carré jusqu'à des niveaux bien élevés.
Mais qu'en est-il du niveau d'équipement que ces prix pourraient justifier?
Quid des transports en commun qui ont été lors des dernières grèves de la Régie des Transports Marseillais la risée de la France entière?
Obsolètes, sales et manquant d'investissements pour une politique réaliste du transport en commun... et de promotion du vélo! Le tramway, c'est beau le tramway, d'ailleurs,il y en avait partout dans la ville des trams il y a...pas si longtemps que cela. Depuis 1876 jusqu'à ce que la derniere ligne de ce génial réseau ne ferme il y a deux ans. La 68. Tous les vieux marseillais se le rappellent, ce réseau, qui mettait chaque village de la ville à un saut de puce de la Canebière.
On tente d'y revenir, après trente ans d'errance, de la voiture reine à l'abandon total du centre ville.
Quid de la qualité de vie en ville, dépotoir effrayant où chaque poubelle dégueule chaque jour d'immondices?
L'éducation des masses de jeunes gens qui envahissent les rues aux heures de sortie se fera dans les écoles. Mais au fait, quelles écoles? Celles dont les budgets ridicules et les locaux indignes font exploser le nombre d'élèves par classe par manque de place et fuir les masses parvenues vers le privé?
A propos, vous n'y étiez pas professeur, Monsieur le Maire, dans le privé?
D'histoire, me semble-t-il. Alors, n'oubliez pas!
L'incinérateur comme unique traitement des ordures ménagères: parlons-en de l'incinérateur.
Il est bien représentatif du syndrôme politico-marseillais l'incinérateur de Fos.
Les décideurs plutôt que de montrer la voie suivent des chemins balisés par le clientélisme historique local.
Alors qu'une décharge digne des mégapoles du tiers-monde vient défigurer le fragile delta du Rhône à Entressen depuis des décennies, 1912 exactement, la ville ne trouve rien de mieux que de prévoir de brûler ses déchets... chez les autres.
Fos, y vont pas nous ennuyer qua-même, y sont déjà pleins de pétrole. Un peu plus, un peu moins!
Y z'èxagèrent qua-même!
Et le tri dans tout cela? Trop ambitieux? Non, mais prôné par le Conseil Général, l'ennemi.
Et l'intérêt des Marseillais là au milieu? On verra!!
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain! Ce foutu soleil... me donne la flemme...vous la connaissez, la chanson? On n'est pas sortis de l'auberge!
Chers amis, un peu de courage, beaucoup de patience et une bonne dose d'humour feront passer bien plus facilement toutes ces couleuvres. Buvez de l'huile!
Bien à vous cependant,
DL

Longue vie aux papillons


Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes aient disparu...
La voilà la nouvelle: même si la poésie en vers tend à se faire rare, les murs de Paris recellent encore de petits trésors que les enfants auront encore un moment le plaisir de contempler en flânant.
Un remerciement au passage à cet artiste de la publication assistée sur un mur.
Bien loin des maladies nosocomiales, elle est là, la voie de la guérison: les petits plaisirs qui amendent les rèves. On voit bien là que tout ne se réduit pas à transmettre un portefeuille d'actions. C'est grâce à ceux-là que vieillir est moins pénible.
Il en reste des gens capables d'oeuvrer dans l'inutile pour donner un point de chutte à l'oiseau bleu. Inutile l'oiseau bleu?
A celui-là, un grand salut respectueux.
bien à vous,
DL

Il s'engouffre dans la gare



















Gare d'Aix. Une époque à grande vitesse.

Les rayons du soir viennent péniblement éclairer la carcasse de bois, béton et ferraille. De là à la réchauffer...
Une architecture froide comme le vent pour des transits rapides comme l'éclair.

Les jours de mistral, c'est comme cela. Une mélancolie vous prend et ne vous lache plus.
Au mieux, elle sourd jusqu'à la tombée du jour si vous pouvez rester enfermé, calfeutré dans vos murs. Des charges sifflantes les assaillent sans répit à faire courber le verre des fenêtres.
On n'a plus que le distant souvenir d'un manque indéfinissable, une inhibition à ne plus rien vouloir.
Au pire, elle s'insinue dans chaque recoin de votre être, vient presser chaque portion de votre peau. Vous investit une surexcitation à vous arracher tous les poils du corps.
Vos sens ne révèlent plus rien que la vue éblouissante de paysages surexposés tandis que siffle interminablement un agacement qui ne cessera donc jamais.
Le Mistral, c'est un vent qui souffle droit, un vent qui presse, un vent qui pousse pour emporter jusqu'à la patience la plus éprouvée
.

C'est après l'arrivée à Marseille que le jour tombera. Et on sait que le mistral lui fera dérouler au couchant ses langues resplendissantes. Maigre consolation.
DL

lundi 22 mai 2006

Marseille, ma belle...


Comme la chanson belge, l'air triste continue sa rengaine.
Que dire de ce cadre rouge-blanc-sale qui orne le Palais Longchamp?
Les cantonniers ont beau s'évertuer à vider la Durance dans les caniveaux,il en faudra plus pour redonner le lustre de ce quartier.
Effacer trente années de tout-bagnole.

Les trottoirs?
D'un côté les voitures mordent naturellement dessus, puisque des places y sont flanquées.
De l'autre les motos et nos amis canins qui s'emploient à nous y faire des marelles pour que vieilles personnes comme jeunes parents puissent faire de leurs vastes détours des séances gracieuses de remise en forme.

Marseille, ma belle, j'taime pas encore!
DL

dimanche 21 mai 2006

En mai, fais ce qu'il te plait: vas donc sous la neige!












Avis de tempête sur la Joliette!



Le Grand Répertoire ferme ses portes fort d'une énorme fréquentation de ses armées de l' Inutile.
Les poëtes forgerons ont saisi le créneau du plus-que-parfait pour parler à l'âme des bambins.
Et les bambins leur rendent bien. Enthousiastes!

Toutefois, je soupçonne pas mal de parents d'avoir entraîné leurs enfants dans ce délire pour assouvir une curiosité bien personnelle.
Et que dire du sérieux rieur de ces gens qui font vivre le deus ex machina?
On lit dans leurs yeux la confiance de ceux qui ont choisi de rèver.
Ce ne doit pas être tous les jours fête, mais leur générosité rôdée ne semble jamais s'éroder au contact abrasif de foules à conquérir.

Alors bon vent, et que la tempête continue!
Un merci respectueux.

Bien à vous,
Désiré

Tu ne tueras point

















Marseille, Marseille!!

Libertat accollé à une interdiction.
Le paradoxe marseillais, splendide.
Jeu de ballon interdit, contrôle de la poitrine et passe!
La loi, le règlement, c'est très bien. Je suis entièrement pour.
Il en faut, des lois. C'est in-dis-pen-sable!
Eh, comment? Le passage piéton?
J'en ai pour deux minutes.
Z'allez pas me faire un cake froid pour deux minutes, non?
DL

mardi 16 mai 2006

Marche, le vent te dira.


Fiston, rappelle-toi que notre ombre veillera sur toi
où que tu ailles
,
quoi que tu fasses, à quoi que tu rèves.
Joue encore.
Chaque automne, les feuilles t'attendront.

Tes rèves, nous les chérirons.
Des vapeurs de nous viendront encore
caresser tes mèches grises,
dans longtemps, longtemps.

Pense au vent, pense au soleil,
le ressac.
Ne te sens jamais seul.
Ce sera nous.
DL

lundi 15 mai 2006

Ronaldinho aux chutes d'Iguaçu

Le temps des parties de foot des après-midi durant et le coup de trop. Les cris des copains.
C'est ta faute! Plus jamais je te passerai la balle! T'yes trop nul! Raade s'que t'as fait! M'en fous! N'ai marre, 'rentre chez moi. Tu te débrouilles!! Vas la chercher tout seul!
Là, au péril de sa vie, il brave tous les dangers et fait face à cette falaise d'eau vertigineuse pour toucher enfin cet objet de rèves et de frustrations.
Ronaldinho revient sur ses terres. Ce sera Iguaçu. Le vertige le glace. Mais il l'aura.
Rappelle-toi de ces moments, des egos mignons comme tout qui fondent des actions héroïques. C'est l'heure du chocoBN.
DL

samedi 6 mai 2006

Comme un sou neuf

Une ville sous vos yeux est en train de renaître.

Les échafaudages font le siège de la vieille négligée.
De puissants américains dirigent l'attaque immeuble par immeuble;
Non, allez, mettez-moi tout et faites-moi le livrer!!




Les bourgeois de Marseille ont fini par s'agenouiller pour rendre les clefs.

La façade noire de la ville vieillie qui meurt sous les coups de percuteurs cède sa place à la superbe d'un Haussmann reblanchi. La remaquillée est déjà là à toiser le cloacus maximus qui met à nu les entrailles de l'avenue devant le regard envieux de sa copine encore crasseuse.
Sous vos yeux rougis et bouffis par des travaux intenables autant qu' interminables, Châteauneuf-les-Marseille ressurgit de terre et de poussière.
A constater les pépites qu'elle renferme, si j'avais ouvert les yeux avant...On se remet à être fier de cette pieuvre qui ne se lavait plus.
Tant pis pour l'Ohème. La star redevient ville.
DL

Bonheur, bonheur, cinq minutes d'arrêt!


La course vers le solstice d'été est lancée, ce sera le 21 juin, et l'arrivée de cette longue nuit annoncera déjà le deuil d'un été presque déjà lointain.
Alors voyez la beauté du monde un soir doux du mois de mai à regarder les gros navires gagner la Corse.
Le ressac berce les nerfs les plus fragiles, le tumulte de la ville est à portée de caillou.
Oiseau, s'il te plait, fais que cet arrêt...d'urgence dure toujours.
DL

mercredi 3 mai 2006

Perdu de vue.....retrouvé pleins pots

En exclusivité, notre reporter a retrouvé pour Désiré Leblog le seul, l'unique, le resplendissant, l'inénarrable...

ESPACE VERT DE MARSEILLE

Les lecteurs de l'article précédent se verront rassurés. Il est bien là sur le Vieux-Port cet espace vert qu'un hooligan avait cru apercevoir en la végétale personne d'un palmier. Mensonge!
C'est celui-ci et point d'autre!
A bon entendeur, salut!

DL